Luc Laforets présente l’animisme et un débat fructueux s’engage.

Emission évoquée lors de cette séance : Notions d’Entropie et de Néguentropie (Partie 2) – Néguentropie

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Un commentaire sur “État des Lieux – l’animisme

  • MINIERE

    Merci de cet échange riche en effet.
    Je suis d’accord avec le fait que l’homme moderne ne peut plus appréhender par l’intellect un rapport à la nature et aux choses qui passait beaucoup plus par le ressenti. C’est une très bonne chose que de pouvoir relativiser nos approches raisonnées, conceptualisantes, trop raisonnables, sur des choses qui sont de l’ordre existentiel.
    En revanche je prendrais mes distances avec l’homme préhistorique qui va avoir à trouver du sens à l’environnement où il se trouve du fait qu’il se trouve “tout d’un coup” avec un gros cerveau. Tout évolue, tout change et très lentement. Comme je l’ai déjà mentionné à plusieurs reprises il y a eu un stade humain spirituel qu’on appelle Adam, qui vivait dans le Jardin d’Eden. Dans ce jardin, se situant du côté de la Mésopotamie, tout était spirituel, tout était doté d’âme. C’était la réalité non-dualiste vécue par les adames. Tout est Un. Il y a un texte stupéfiant de Michel Potay à ce sujet qu’il a intitulé “La Pommeraie”.
    Il y a donc eu, de mon point de vue, un vécu réel où l’homme spirituel, divin, était relié avec tout le vivant sur un mode qui nous est aujourd’hui devenu inconnu et dont les fossiles spirituels ressortent dans les contes et mythologies. On en a des restes chez les enfants en effet qui sont naturellement plus proches du stade premier du développement de l’espèce. En se référant à La révélation d’Arès, Didier fait mention avec raison du frère capable d’entendre la pierre (qui est vivante). Bref, l’animisme – de anima, âme, animé – m’apparaît comme un reste de la non-dualité originelle, d’une réalité vivante où tout était animé par autre chose, La Vie, dont chaque humain était roi, et non comme une invention après-coup par un animal pensant fragile et pas très futé.
    C’est bien plutôt l’homme moderne déséquilibré par sa seule raison raisonnante, qui n’a plus d’âme (ou presque plus), qui projette par ce mot, devenu assez méprisant du fait de la vanité monothéiste, sa propre vision existentielle sur des réalités auxquelles il n’a plus accès.
    A propos d’âme, seul l’homme est capable d’en créer une, par le Bien qu’il fait. L’âme étant l’image et ressemblance de Dieu dont seul l’humain est porteur. Cette création va jusqu’à la transfiguration de l’humain, mais aussi de tout son environnement, le Jardin ré-apparaît. C’est l’eschatologie de la Révélation d’Arès. On n’a plus idée de l’influence considérable qu’a eu notre propre évolution spirituelle sur la matière et l’univers nous environnant.
    Notons aussi que Spinoza a une vision animiste puisqu’il voit Dieu dans l’homme et dans la nature, et même dans tout. On retrouve chez les grands chercheurs spirituels comme lui la non-dualité.

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